conference de presse coop de france deshy

Bilan de la campagne 2016

« La luzerne, une culture structurante pour les exploitations »

La campagne 2016 s’est déroulée dans des conditions climatiques difficiles qui ont surtout impacté les luzernes de première année. Il en résulte une baisse significative des rendements qui additionnée aux difficultés de récolte ont particulièrement touché la production de balles.
Mais face à une année catastrophique pour toutes les productions, la luzerne est une des cultures les moins impactée. Et Eric Masset – président de Coop de France Déshy de se féliciter que « la luzerne a pleinement joué son rôle de stabilisation des revenus pour les exploitations ».

La récolte 2016 se traduit par :

  • des surfaces maintenues voire en légère hausse
  • une légère augmentation de la production : 745 000 T
  • des rendements fortement à la baisse (6-10 t/ha au lieu de 12t/ha)
  • des valeurs protéines à la hausse

Coop de France Deshy souligne les progrès réalisés par la filière en matière d’économie d’énergie (réduction de + 40% de consommation énergétique en 15 ans) grâce notamment au préfanage. Et note que les décisions publiques, comme l’inscription de la luzerne dans les SIE et le maintien du Plan protéine (150 €/ha versés aux producteurs) ont « boosté » les surfaces luzerne (hausse des emblavements constante depuis 3 ans).

Coop de France Déshy présente « Prospective Deshy 2020 » avec la volonté affichée « d’anticiper l’avenir » grâce à la mise en place d’axes de développement, tant en termes d’agronomie, de recherche générique sur de nouveaux marchés que d’améliorations industrielles. Coop de France par la voix de son président Eric Masset affirme « La luzerne on y croit et on travaille à son futur », nous anticipons la PAC 2020 et préparons la nouvelle réglementation européenne Climat – Energie.

Point marché

« Nous manquons de luzerne » c’est en ces termes que Serge Faller – Directeur Général de Désialis a introduit son point sur le marché.

Face à cette petite campagne 2016, les stocks outils nous ont permis d’alimenter le marché, resté très dynamique malgré un contexte élevage difficile. La contrepartie étant que cette campagne 2016 va se terminer à stock 0 et ne permettra pas d’alimenter la demande si celle-ci est importante – ce que nous prévoyons.

Car la demande ne se dément pas, tant sur le marché français où la situation des éleveurs laitiers semble s’améliorer avec le redressement du prix du lait, que sur les marchés européens et mondiaux. En effet, les marchés sont porteurs et de fortes demandes émanent notamment de la Péninsule Arabique qui devra importer 1,5 million de tonnes de luzerne, essentiellement sous forme de balles, mais aussi de l’Iran et de la Chine qui ont des besoins considérables.

« On va manquer de luzerne quand l’Europe est en déficit protéique », et l’on s’oriente vers une concurrence à la protéine. La Chine capte déjà l’essentiel du marché du soja.
La luzerne est une vraie solution - La luzerne a un vrai avenir protéique.

Le marché de la luzerne est un marché dynamique, stratégique et des demandes considérables sont en cours, qu’il faut équilibrer.
La rareté de l’offre raffermit les prix, la demande va-t-elle « marquer » le pas ? les stocks de soudure pourront-ils être préservés ?

En tout état de cause, nous attendons la prochaine production avec impatience.