Le bien-être par la fibre

Le Bien-être animal : une définition et des indicateurs de mesure

Le Farm Animal Welfare Council a été créé en 1979 au Royaume Uni et ses travaux ont été repris par diverses institutions internationales. Il a défini les 4 piliers du bien-être pour toutes les espèces animales : liberté physiologique (bonne alimentation), liberté environnementale (logement approprié), liberté sanitaire (bonne santé) enfin liberté comportementale et psychologique (regroupées ici en comportement approprié). Pour chaque pilier, plusieurs indicateurs sont proposés pour en objectiver l’état de réalisation de chacun.

L'alimentation est plus importante qu'il n'y parait !
Même si l’alimentation constitue un pilier à part entière du bien -être, la nutrition des animaux a aussi un impact sur les autres notions du bien -être :
En dehors du pilier « Bonne alimentation » (liberté physiologique), la nutrition des animaux a aussi un impact sur d’autres piliers : la « Bonne santé » (des maladies métaboliques peuvent être dues à une mauvaise alimentation) et le « Comportement approprié » (une mauvaise alimentation peut conduire à des comportements déviants). Ainsi, Il est capital d’avoir un apport nutritionnel adapté aux besoins de l’animal à un instant « t ».

Une alimentation équilibrée doit être réalisée sur les bases classiques : énergie, protéine, minéraux… Mais dans le cas des ruminants, un apport de fibres physiques (fibrosité) est nécessaire pour assurer une bonne rumination.

En quoi la rumination a-t-elle un impact sur le bien-être ?

Au-delà de l’aspect santé (diminution d’apparition du risque d’acidose), la rumination est un comportement « naturel » des ruminants qui est considéré comme faisant partie intégrante des phases de repos de l’animal à travers une modification de son état psycho-sensoriel.
Contrairement à l’ingestion qui provoque un état d’hypervigilance, et de stress potentiel, la rumination favorise un état de repos psycho-sensoriel de la vache (proche du sommeil). La rumination induit un état de bien être, de somnolence indispensable au repos et à la santé de la vache laitière.

La rumination procure des bienfaits physiologiques à l'animal semblables à ceux d'un sommeil profond favorable à la sécrétion de somatotropine, hormone de croissance et de production largement connue chez les bovins.

La rumination : un indicateur de santé

Parallèlement à son incidence directe sur l’état de santé de l’animal, la rumination peut aussi être considéré comme un « indicateur santé » qui peut permettre de mieux gérer, en les détectant plus tôt, les problèmes de santé du troupeau.
L’anticipation des problèmes de santé (en les gérant mieux) renforcera le pilier « bonne santé » du bien –être.

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 La baisse de temps de rumination diminue 1 jour avant un trouble de santé   La baisse de temps de rumination diminue 1 jour avant une mammite clinique

D’après « Stangaferro et al.2016 – Journal of Dairy Science».

L’alimentation, c’est bien plus qu’une fonction digestive

schéma

  • L’alimentation (notamment de fibres) et le logement vont avoir ont une incidence sur l’activité de rumination,
  • La fonction de rumination a pour objectif de réduire la taille des particules du bol alimentaire jusqu’à une taille adaptée au bon transit digestif tout en assurant un niveau de salivation, source de tampons du fonctionnement ruminal,
  • parallèlement à ces fonctions digestives, la rumination assure un état de récupération à l’animal,

Ces 3 fonctions vont avoir un impact sur la production et sur la santé/bien-être animal car une bonne rumination maintient les vaches laitières dans un bon état général et contribue à leur bien-être.

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